Nicolas Richerd, fondateur de CopoEco, créateur d'objets de design à Chambéry en Savoie

6 mars 2023

COPOéco : comment Nicolas a créé son entreprise près de Chambéry

Un Twitch, un entrepreneur. C’est la nouvelle formule que propose Romain sur sa chaîne : ibecomeagency. Pour ce premier stream, nous avons reçu Nicolas Richerd, le fondateur de COPOéco qui est venu nous parler de son expérience et de son quotidien d’entrepreneur.

Nous avons notamment discuté de sa manière de concevoir son travail et de son approche pour permettre le développement de sa jeune entreprise.

Avant de commencer, est-ce que tu peux te présenter ?
J’ai créé mon entreprise en février 2022. Avant de me lancer dans l’entrepreneuriat, j’ai suivi une formation de Designer produit qui a été cruciale dans ma manière de concevoir COPOéco et d’imaginer les produits que je propose aujourd’hui. Mon métier de base visait en effet à allier forme et fonction dans l’industrie : je devais imaginer des objets séduisants et fonctionnels qui dégagent une émotion. Pour résumer, je devais donner vie au bon produit.

Tu fabriques différents objets, des nœuds papillons aux luminaires. Mais qui sont tes clients ?
Je m’adresse davantage à des professionnels, même si mon intention première était de m’adresser à des particuliers. Mais ces derniers ont un budget qui ne correspond pas à des créations uniques. J’ai donc changé mon approche, par réalité de marché.

Quand on se lance dans un projet tel que le tien, il faut avoir un équipement adapté, ce qui peut représenter un coût important. Comment as-tu abordé cette problématique ?
J’ai pris la décision de m’équiper d’une découpe laser. Les avantages sont multiples, puisqu’elle permet d’atteindre un bon débit de produits, grâce à une coupe rapide et précise. Cela me permet de répondre avec réactivité aux différents besoins de mes clients. D’autant qu’elle reste relativement abordable par rapport à d’autres équipements bien plus coûteux. Quand on est un jeune entrepreneur, il faut savoir faire des choix judicieux au démarrage.

Créateur d’objets éco-responsables à Chambéry

Alors actuellement, nous sommes à Chambéry, en Savoie. Tes clients sont-ils dans la région ?
Ils sont principalement en Savoie, en Haute-Savoie et en Isère. J’aime travailler à l’échelle locale, avec des clients et des partenaires situés à proximité de mon atelier, à Montmélian.

Quel déclic t’a poussé à te lancer dans l’entrepreneuriat ?
Avant de monter COPOéco, j’étais salarié dans une agence digitale à Chambéry. Avec la pandémie, j’ai été mis au chômage partiel : j’ai eu le temps de réfléchir à ce que je voulais pour la suite. Je voulais être pleinement responsable de mes actions, de mes réussites et de mes échecs. En tant qu’entrepreneur, c’est désormais le cas. Si je réussis, c’est grâce à moi. Si j’échoue, c’est à cause de moi. C’est vraiment ce qui m’a poussé à me lancer dans la création de cette entreprise.

Tu avais un plan B si tu ne parvenais pas à tes objectifs ?
J’ai tendance à me remettre souvent en question. Mais j’ai décidé de foncer pour lancer COPOéco. Les autres arrivent à le faire, alors pourquoi pas moi. Je me suis fixé une deadline, un cadre et des objectifs pour éviter de stagner. Sinon, j’aurais eu tendance à procrastiner.

As-tu eu des surprises au moment d’entreprendre ?
Pas spécialement, car je savais où j’allais mettre les pieds. Mais on ne se rend pas compte en amont de la complexité d’entreprendre et des compétences à acquérir. On se retrouve à tout faire. Tout s’enchaîne, il faut gérer beaucoup de choses dans la même semaine. C’est quand on est confronté à la réalité que l’on se rend compte de l’intensité et de l’énergie que demande une création d’entreprise.

Les luminaires Kaze, made in Savoie, à Montmélian.

Beaucoup de mythes circulent autour de l’entrepreneuriat, notamment sur les réseaux sociaux. Lesquels t’ont le plus marqué ?
On dit souvent qu’entreprendre, c’est se confronter à une forme de solitude. Cela n’a pas été mon cas, bien au contraire. Je me suis retrouvé au cœur d’un réseau d’artisans de confiance, qui sont toujours à mes côtés pour m’aider, m’encourager et me donner des conseils. C’est devenu une forme de mini-famille d’entrepreneurs bienveillants.

La vie d’un entrepreneur

Pour toi, en ce moment, c’est une bonne période pour entreprendre ?
Le bon moment pour entreprendre, c’est quand tu es prêt. Finalement, il n’y a pas de bon ou de mauvais moment. Inflation, récession : il existe toujours des gens qui tireront leur épingle du jeu, même en période de crise. La vraie question, c’est plutôt de savoir si tu as ce que l’on appelle ton product market fit : un produit qui intéressera des clients.

Sur LinkedIn, tu fais souvent des commentaires anti-greenwashing. Comment tes valeurs écologiques se traduisent-elles dans ton projet ?
Je travaille à partir de matériaux européens. Avant, je voulais utiliser uniquement du bois français, d’origine vendéenne, mais j’ai rapidement compris l’ineptie. Pour moi, ça devenait un non-sens d’acheter en France, alors que je pouvais me fournir à Turin, en Italie, qui est bien plus près de mon atelier. Je préfère donc privilégier un circuit-court européen, en étant transparent sur la provenance des matériaux et sur mes choix.

Entreprendre avec des convictions

Par rapport à tes convictions, à quoi ressemble l’entreprise idéale ?
C’est une entreprise honnête, avec une offre claire et une transparence totale en ce qui concerne la provenance de ses produits. Mais c’est aussi une entreprise qui réduit et réexploite au maximum ses déchets, en les intégrant par exemple dans son processus de fabrication. Après, bien entendu, le spectre social est essentiel. L’entreprise idéale crée de la valeur sur son territoire, en proposant des emplois à des personnes en difficulté, et contribue au développement d’un écosystème local.

Comment imagines-tu ta boîte dans cinq ans ?
Dans l’idéal, j’aimerais avoir une équipe autour de moi : quatre ou cinq personnes à mes côtés pour m’aider à développer une entreprise stable, solide et diversifiée. Je vois COPOéco avec deux parc de machines : un pour l’entreprise, et l’autre ouvert à tout le monde, afin de démocratiser l’usage de ces technologies.

Et dans un an ?
D’abord, je vise un chiffre d’affaires qui permettrait de me verser un salaire et, par conséquent, de vivre de mon activité.

Pour finir, le conseil ultime à donner à un futur entrepreneur ?
Faire, c’est mieux que parfaire. Il faut se lancer, sans attendre que son projet soit parfaitement ficelé. Si tu attends trop longtemps pour monter ton entreprise, c’est trop tard. Et surtout, je dirais qu’il ne faut surtout pas avoir peur d’échouer, ce qui n’est jamais évident car nous sommes conditionnés dès l’enfance avec une logique contraire. Échouer, ce n’est pas grave. C’est une phase d’apprentissage.

Un stream en replay sur Twitch

Vous pouvez découvrir l’intégralité de l’interview sur notre chaîne Twitch. Un grand merci à Nicolas d’avoir accepté de répondre à nos différentes questions. Vous pouvez découvrir le travail de COPOéco dès maintenant, par le biais de son site internet ou de cet excellent article sur Marie Claire. Vous pouvez également commander son luminaire Kaze en pré-vente sur Ulule jusqu’à fin mars.

Vous êtes aussi un créateur d’entreprise ? Notre agence de communication située à Chambéry accompagne les futurs et nouveaux entrepreneurs en Savoie et en France pour les conseiller en marketing, en digital et en design. Par ici pour discuter de votre projet avec notre équipe.

Romain Le Berrigot

Romain Le Berrigot

Co-fondateur de l’agence de communication iBecome, spécialisée dans l’accompagnement des entreprises en marketing, digital et design.

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